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un bout de réflexion

nos sentiments et reflexions au jour le jour
ne pas compter
--> il m'aime?
Pour la deuxième fois seulement depuis 8 longs mois, j'ai arrêté de compter. Compter les jours qui nous séparent, les jours qui nous restent, les heures passées, le nombre de fois où on fait l'amour, compter depuis combien de temps on est ensemble, compter combien de semaines il nous reste à vivre comme ça : compter, compter, compter, chiffrer le temps, en tirer des conclusions sur moi, sur mon bonheur, sur ma tablette de pillules, compter.

Et bien quand ça va, je ne compte plus. Je veux dire, quand ça va majestueusement. Comme ce week-end. Je suis partie 4 jours, ou 5, ma tête n'en sait rien, elle n'a pas compté. Et ça, c'est incroyable. Sincèrement, j'ai réalisé ça dans le train et j'en suis toujours sur le cul.

J'étais parfaitement BIEN. Complètement sereine pour la première fois depuis bien, bien longtemps. La douleur qui me ronge est restée dans son coin, et n'a fait qu'une timide apparition vite oubliée.

Il m'a dit "tu vas me manquer, tu sais", avec la petite voix timide de l'ado de 12 ans qui dit je t'aime en rougissant pour la première fois. Ca m'a complètement cloué au sol. Je ne sais pas si le lecteur peut imaginer à quel point venant de sa bouche, c'est exceptionnel. Ce mec montre qu'il vous aime de tas de façons différentes, mais certainement pas en vous disant des choses comme ça. Il a ajouté, comme pour se justifier : "j'aime bien dormir avec toi".

J'ai trouvé cette justification particulièrement géniale, parce que ce que j'aime tout particulièrement, c'est justement de dormir avec lui. Si il arrive de temps en temps qu'on s'endorme séparément, il n'y a pas un seul matin où je ne me réveille pas complètement blottie dans ses bras. Les deux ou trois heures qui précedent le réveil pendant lesquelles il arrive de se réveiller quelques secondes avant de replonger dans le doux sommeil sont sans doute les plus belles de la journée.

Alors oui, je lui manque. Il ne m'a jamais autant aimé, et je le sais. Il était content que j'improvise un week-end pour venir le voir, et je le sais. Il m'appelle de plus en plus souvent, il veut me parler. Il me caline. Tout le temps. Sur la plage, parti se ballader, il revient en sautillant (les graviers brûlants font mal au pieds) avec un petit bouquet de fleurs des champs cueillies sur le chemin. C'est la première fois qu'on m'offre des fleurs. J'ai trouvé que c'était une très belle première fois.

C'est bon d'écrire tout ça. Ce sera encore meilleur de le relire. Vous trouverez sans doute ça agaçant, parce que le bonheur et l'amour naïf agace toujours. Vous aurez raison de vous agacer. Pour une fois j'ai envie de dire que je suis heureuse, de décrire tout ce qui va, et de pouvoir plus tard relire, me dire que oui, il m'aimait vraiment, malgré tout ce qui peut arriver dans le futur, malgré toute ma souffrance, Clem et moi nous aimons et le bonheur parfait est possible, au moins à court terme.

C'est ce sentiment de pleinitude qui est le meilleur. L'impression que c'est juste, que c'est parfait. Qu'aller bien ensemble et s'aimer est la seule chos e de véritable qui pouvait arriver. Comprenez bien que ça ne date pas de ce week-end, c'est une lente progression qu'on ressent mieux du fait de notre séparation : une petite marche est franchie chaque fois que je le vois.

Ce qui est assez troublant, c'est que la balance est entrain de s'inverser. Clément n'a pas vraiment le moral ces temps-ci. A cause de problèmes très concrets qui le minent mais qui ne sont pas grave à long therme. Je sais qu'il était assez déprimé ces dernières semaines, et c'est au même moment qu'il a commencé à m'appeller tout le temps et à vraiment avoir envie de me voir le plus possible. Je ne sais pas dans quel sens il faut voir le problème, si il a plus besoin de moi quand il va mal ou si il va mal parce qu'il est loin de moi.

Le sentiment que j'ai de l'effet sur lui me trouble toujours. Par exemple, j'ai appris récemment qu'il était beaucoup plus chiant (taquineur, moqueur, emmerdeur quoi!) avec son frère et le collocataire quand j'étais là. J'ai appris aussi que quand je n'étais pas là, il était beaucoup moins actif et il ne faisait pratiquement jamais à manger.

Finalement, malgré la démonstration que j'ai tenté de faire sans même m'en rendre compte dans tout cet article, je n'arrive pas à me convaincre qu'il m'aime. Je trouve vraiment ça trop incroyable.
Ecrit par Indrea, le Mardi 22 Mai 2007, 01:28 dans la rubrique Indrea.


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