un bout de réflexion

J'écris mais je ne suis vraiment pas dans les dispositions idéales pour analyser ce qui m'arrive. Je n'en ai même pas envie, je n'arrive pas à penser et je ne cherche pas vraiment à le faire non plus.

Aujourd'hui, ça fait exactement six moi qu'on est ensemble. 6 mois qui m'auront vraiment transformée. Ou peut-être plutôt 6 mois qui m'ont fait découvrir une facette de moi-même que j'ignorais complètement. En tout cas, 6 mois forts en émotions... Combien de larmes? Combien de calins? D'angoisse? De réconfort? De bonheur? Je ne cherche pas à faire un bilan ni à juger du positif et du négatif. Tout ce qui compte, c'est que je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne, qu'on est de mieux en mieux ensemble, et que c'est parti pour durer.

Je vais de mieux en mieux, moi aussi. Je commence vraiment à m'habituer à ce nouveau rytme (Ritme? rithme? rythme? j'ai un trou) de vie, et à supporter la jalousie et autres douleurs quotidiennes. Je les supporte, en partie parce que j'ai appris à les gérer, mais aussi paece qu'elles sont bien plus rares et bien moins terribles qu'avant. Je connais tellement Clem maintenant que je comprend son lunatisme et autres traits de caractère, il arrive très souvent qu'il soit détestable et que je le supporte très bien en sachant qu'il n'en a pas réellement contre moi. Et puis, il faut le dire, on s'entend de mieux en mieux, et on fait tous les deux des efforts pour que tout se passe bien : les conflits et les tensions sont rares, et généralement assez bénins.

Bref. Ce n'est pas du tout ce dont je voulais parler. Il part. Il part! Il va vivre dans le sud, en tant que saisonnier. D'ici moins d'une semaine, je serai seule.

Seule, très seule, à mon avis. Il fait partie de ma vie de tous les jours. Ce qui motive mes journées, c'est de savoir que je vais chez lui le soir, ou au pire le lendemain. Quand on ne se voit pas pendant deux jours, c'est dur pour moi. Je passe tout mon temps libre chez lui, je n'ai plus du tout l'habitude de traîner chez moi, et d'ailleurs j'ai horreur de ça. Je n'aime plus dormir seule. Je n'aime plus me réveiller seule. Mais le pire, c'est le Vendredi soir. Ca fait au moins 3 mois que je vais chez lui tous les vendredi soir, c'est mon moment préféré de la semaine.

Ca va être extrêmement dûr. Mais en même temps, ça sera peut-être ma libération. Dans mes pires moments, je pleure et je prie pour que quelqu'un, quelque chose m'aide. Peut-être que c'est ce qu'il me faut. Je vais apprendre à me passer de lui, à retrouver de l'intérêt dans ma vie. Je vais reprendre de l'indépendance émotionnelle, par la manière forte, et ça va sans doute me tuer. Mais c'est peut-être la seule solution.

Si il sera difficile de ne plus le voir, je n'aurais au moins pas la douleur d'une rupture : au contraire. Toutes les deux semaines, j'irai le voir, et je sais que ce sera des moments magnifiques. Dans le sud, vers Montpellier, à 5 minutes de la mer, dans ses bras. Il ne fait aucun doute que ça sera génial, pour ça. Et je pense qu'au lieu de tuer notre relation, ça ne la rendra que plus forte.

Mais je vais avoir tellement de mal. Au jour le jour. Je vais avoir un tel vide dans ma vie. J'ai vraiment besoin de lui. Et puis la jalousie risque de me tuer, elle aussi. En fait, je suis contente qu'il y aille. Mais j'ai très peur.

Pourquoi faut-il que tout soit chamboulé quand je commençais juste à m'habituer à ma nouvelle vie?