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un bout de réflexion

nos sentiments et reflexions au jour le jour
danse japonaise
--> troublant

Les gens arrivent, petit à petit, par groupes distincts et animés de leurs problèmes, débats et états d'âmes du moment. La salle est pleine, tous sont assis. On entend maintenant le bruit bien particulier de la foule discutant doucement : des ondes de paroles incompréhensibles, mêlées pour donner un ensemble à la fois doux et angoissant. Les lumières s'éteignent. Avec elles, petit à petit, les bruits. Ouverture des rideaux.

Un homme, tout blanc, dans un décor très simple : sur la scène noire a été installé un "tapis" blanc qui la couvre presque entièrement, et aux coins, quatre petits cercles noirs. L'homme commence à danser. Art de la lenteur, de la profondeur du mouvement, du zen, de la réflexion. Quelques spectateurs toussent et s'agitent sur leurs sièges.

D'autres danseurs entrent en scène. Le rythme s'accélère, la salle s'accroche petit à petit. Les formes simples, les mouvements amples, rythmés ou profonds, les images-symbôles dont on ne peut comprendre la signification.  Parfois, c'est angoissant, parfois envoûtant. Je suis... hypnotisée. Je n'aime pas trop ce terme, mais ça doit être le plus approprié. A moitié consciente, je suis fixée à la danse, à côté de moi je n'entends plus rien, je ne sens plus rien. Terrifiant. Mon esprit divague parfois, tout en restant fidèle aux mouvements des hommes blancs. Le temps m'est égal.

La lumière diminue... diminue... Quelques applaudissements farouches et interrogateurs. D'autres s'y rajoutent... D'autres encore, jusqu'à que la salle entière applaudisse. Les danseurs saluent, et puis ce phénomène bien courant et toujours aussi magique : les applaudissements s'associent: sans que personne ne comprenne comment, tout le monde applaudit en coeur.

Et moi, j'ai l'impression que je viens juste de me réveiller: comme certains matins, je n'ai aucune force dans les poignées, je suis ailleurs... Et je me rends compte que ça fait plus de 2 h que je suis dans la même position. Je pensais que ça avait duré à peine une heure, et puis je n’ai senti aucun mal de dos ou crampes…

Ecrit par Indrea, le Dimanche 11 Avril 2004, 12:54 dans la rubrique Indrea.

Commentaires :

tgtg
tgtg
11-04-04 à 13:27

ton texte

m'a hypnotisée par tes mots si bien choisis!!!
:-)

puis-je le publier sur le TEMPS?
http://u-blog.net/temps

 
Indrea
Indrea
11-04-04 à 15:19

Re: ton texte

oui, pas de problèmes... :)

 


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