un bout de réflexion

Je traverse une phase de positivisme.

Je me sens bien. Ca m'arrive assez souvent, il ne faut pas croire, mais le sentiment est généralement si ephémère que j'ai une tendance globale à dire que ça va mal. Mais là, c'est différent. J'ai l'impression d'être heureuse, et que mon bonheur a trouvé une certaine base émotionnelle.

Peut-être que je serais au bord de la dépression demain, je ne prétends pas être guerrie de tous maux. Mais là, depuis une dizaine de jours, je me sens bien. Ca doit faire des mois que je ne me suis pas sentie bien pendant aussi longtemps.

Cette semaine de vacances m'a vraiment fait du bien. Et il a fait du bien à mon couple. J'ai l'impression que les sentiments de Clem envers moi ont franchis un cap nouveau. Il tient de plus en plus à moi et je le sais. Il n'a jamais été aussi adorable. Il a envie de me voir, il est content d'être avec moi, il veut me rendre heureuse et je ne l'ai jamais autant ressenti qu'aujourd'hui.

Et puis j'ai perdu un peu de cet empressement plein d'angoisse qui me pousse à toujours vouloir être avec lui, à chercher à gagner toute minute que je peux passer avec lui, à être dans la crainte constante d'être séparée de lui.

Parce que je commence à comprendre, doucement mais surement, que je me suis empêtrée dans une relation stable. Qui durera, qui n'est pas prête de s'effondrer de sitôt, et qui devient de plus en plus forte avec le temps. Nos sentiments l'un pour l'autre sont incontestablement de plus en plus forts. Plus exactement, pour ma part, mon coup de foudre maladif se transforme en un réel attachement, ce qui est bien plus sain. Et puis, on se connait mieux, la vie est donc plus facile.

Je suis moins jalouse, parce que j'ai moins de raisons de l'être, certes. Je ne sais pas si je commence à accepter. Mais je commence peut-être à avoir moins peur, et c'est déjà beaucoup.

Aujourd'hui je suis allée en cours après une nuit blanche (insomnie...). Et demain j'irai en cours après une nuit chez clem. Mercredi aussi. Jeudi aussi. Vendredi aussi. Et je sais que je vais y arriver, parce que j'ai retrouvé un équillibre émotionnel. Il me devient donc possible de trouver un équillibre au quotiden.

Je ne sais pas si ça durera, je n'en sais rien, je m'en fous, je profite du moment présent. Je suis heureuse, le printemps arrive, et je suis amoureuse, amoureuse plus que jamais. Pour une fois, je me dis que tout va aller de mieux en mieux. Et ce bonheur a duré suffisement longtemps pour que je puisse affirmer qu'il ne s'agit pas juste d'un saut d'humeur.