un bout de réflexion

Trop de choses à dire et pas assez de temps. J'ai le sentiment que ça n'est pas la première fois que je le dis, mais ma vie est un véritable bordel en ce moment. Depuis fin août, en fait. Envie d'écrire, sans y réfléchir, sans savoir ce qui va sortir.

C'est dur, parfois, de ne plus oser dire la vérité même à ses meilleurs amis, ou à sa famille. Cette vérité, je la perçois comme belle, et plutôt bénéfique pour tout le monde. Mais elle choque le formatage et l'éducation débile de beaucoup.

Après efforts de rhétoriques et d'argumentation, au mieux j'arrive à une conclusion mi-positive que les grandes idées de tolérance inspirent : "c'est bien, tu es libre, et tu vis des trucs sympa. Si ça se passe bien pour toi de cette façon, tant mieux alors". Des rares amis avec qui je parle souvent, j'ai obtenu de la compréhension et de la sympathie : ils ont accepté. Il n'y a qu'avec eux qui je peux parler librement, et justement libérer les paroles inacceptées.

D'autres encore me voient comme une extra-terrestre, d'un type assez sympathique et amusant certes, mais qui vit dans une réalité bizarre, décalée. Ceci dit, les récits de l'extra-terrestre divertissent leur routine languissante, ils m'aiment bien.

Vous vous doutez que j'exagère, je m'amuse à hyperbolifier cette existence qui danse vers l'inconnu. Même sur ce joueb je n'ai pas envie de raconter, raconter, expliquer, justifier, argumenter que ce que je fais n'est pas MAL, que notre formatage nous enferme dans une cage de préjugés et de bonnes conduites, que vivre ça n'est pas obéir. Ni à l'autorité ni aux normes.

Des nouvelles en vrac :

- Yannick m'a donné les clefs de son appartement hier. Dans combien de films et de series débiles les filles fondent-elles d'émotion face à cette preuve d'amour, de confiance et d'engagement? Débiles les séries peut-être, mais le geste m'a plut : je suis officiellement chez moi là-bas.

- Je suis déléguée de ma classe cette année.

- Mon groupe politique commence à prendre de l'empleur. Je suis fière de ce grand bébé que j'ai largement aidé à grandir, bien que je le regarde d'un peu plus loin maintenant, marraine lointaine veillant à sa progression et à son bien-être.

- J'ai seché 19h de cours depuis le début de l'année, c'est un bilan dont je suis loin d'être fière. Le monde est divisé entre les profs et administratifs divers que mon indépendance/indifférence exaspère et ceux qui la respectent et apprécient ma façon d'être. Là pour apprendre et non pour obéir.

- je n'arrive pas à voir mes potes de BLR (vous, en gros). C'est grave quand même. Pas d'occasion parfaite, pas de temps des deux côtés : mais on va finir par y arriver les nanas, je vous assure.

- Clément joue un jeu dont je ne suis pas certaine de comprendre la réelle signification. Adorable un jour, en colère le lendemain, triste ensuite, me suppliant presque de le pardonner, indifférent parfois, de nouveau amoureux, en colère encore. Pire qu'une nana mais différent, il me fait valser, une danse qui ressemble plus au rock artistique. Pour le moment, je suis, je le laisse mener la danse en y imposant tout de même mon indépendance de mouvement. Un jour je ne l'accepterai plus peut-être. Ou peut-être, certainement même, que sans m'en rendre compte je plonge, je me noie de façon imperceptible dans un cercle continuel de drames quotidiens dont je n'ai pas la clefs et dont je pèrds le contrôle. Sincèrement, je ne suis pas très inquiête pour moi-même. Ni pour lui d'ailleurs.

- Mon cousin s'est cassé les 4 dents de devant en tombant à plat ventre sur une dalle de béton. Ce môme est incroyable et c'est dans la crise qu'on le ressent le mieux : il sourrit comme il peut en affirmant qu'il a "des dents de mutants mais un moral d'acier". Personne ne lui a voulu de mal et les aléas de la vie le forcent à accepter ce qui lui arrive en philosophant et en sortant de grandes phrases plutôt que de se plaindre. A 11 ans, c'est fort.

- apH me saoule et je ne sais pas pourquoi ni comment exactement. Je n'arrive pas à analyser le phénomère, alors je prends de la distance.


Un petit slogan anar pour finir :

Pierre par pierre,
Mur par mur,
Nous detruirons
Toutes les prisons.