un bout de réflexion

Bon. C'est un peu déprimant à dire comme ça, mais je pense que ceci est la dernière occasion que j'ai d'écrire sur ce joueb avant la rentrée scolaire. Déprimant, uniquement parce que la fin des vacances, ça fait toujours un peu "gloups". Mais ne vous inquiétez pas, je serais toujours à mon post de rédactrice en chef.

Simplement, comme aujourd'hui est aussi le denier jour d'août, je me disais que si je veux écrire quelque chose sur mes vacances, c'est maintenant ou jamais. J'ai hésité à l'écrire cet article, et j'hésite toujours à le publier si je ne trouve pas d'inspiration au milieu, parce qu'un bête résumé de vacances, c'est souvent très chiant.

C'est la première fois que j'ai trois mois de vacances. C'est aussi la première fois que je m'éclate autant, et compte tenu de la circonstance, moi qui devrait mourir d'envie de rentrer en cours, j'attendrais bien encore une semaine ou deux...

Le début des vacances à été fleuri par la fin de mon séjour en Irlande, les sorties tous les jours, les soirées d'adieux, et ensuite le grand retour en France, les retrouvailles. En final, ce changement m'a été très agréable, il m'a permit de me rendre compte du succès de mon voyage, mais aussi de réaliser que j'ai des liens amicaux très forts en Irlande comme en France.

Après, tout s'est enchaîné : la visite de mes deux copines irlandaises à Paris (un bonheur), le départ pour la maison de campagne de mes grands-parents où j'ai enfin pu me (re)poser, et retrouver toute ma famille, puis le départ pour le Cap Vert (j'ai suffisamment gonflé le monde avec mon article de 3km je crois). De tout ça, je pourrais dire "varié", "sympa", "vivant". Très vacances, comme vacances. Parfait.

Au Cap Vert, à la fin, je m'ennuyais un peu. Alors j'imaginais que quand Septembre arriverait, je serais plutôt contente de retourner en cours. Mais c'était parce que j'oubliais août, je n'avais pas imaginé à quel point ce mois pourrait être bien. Entre les plaisirs de la capitale (Fête du cinéma, sorties, ballades), Rock-en-Seine et juste les soirées entre potes, j'ai l'impression d'avoir retrouvé tout ce que j'aimais dans ma petite vie de 3eme, en beaucoup plus fort, en beaucoup moins prise de tête, et en plus mature aussi.

C'est marrant, mais quand je suis partie en Irlande, je pensais vraiment que mes relations avec mes amies en France seraient complètement bouleversées par mon départ. J'espérais garder des contacts, c'est certain, mais je ne pensais pas que j'apprécierais de retrouver les mêmes rapports avec le même petit groupe. Comme je me trompais.
Bien sûr on a tous évolué. Mais on est toujours nous-même, et je ne me suis jamais aussi bien entendue avec les gens.

Avant de partir, je me disais que j'allais changer énormément, que je reviendrais métamorphosée. En fait c'était un peu con : ce voyage, ça me correspondait vraiment. Donc ça n'a fait que m'affirmer, me donner de la confiance en moi-même, et me faire évoluer au niveau personnel. Tout ça, ça m'a aidé à me rendre compte d'un truc : je m'aime et j'aime mon entourage.

Bref. Ce mois d'août a été chargé, sans prises de têtes, avec plein de sorties et plein de nouveautés. J'avais l'impression permanente d'être dans une bulle, tellement j'étais contente, tellement j'ai apprécié sans me poser trop de questions. C'était vraiment, vraiment chouette. D'ailleurs je n'arrive pas encore tout à fait à réaliser que c'est la rentrée, tellement j'ai vécu à fond pendant ces 3 semaines, tellement j'étais dans mon petit monde où je ne vivais ni dans les remords du passé, ni dans les inquiétudes du futur : juste dans le bonheur du présent.

Maintenant, la Grande Rentrée... Et oui, le lycée, pour moi, ça sera quelque chose de nouveau. Le lycée international, encore plus.

La plupart des gens se connaîtront depuis la 6eme, donc une nouvelle fois, comme il y a un an en Irlande, je vais être "la nouvelle". D'un côté, ça me stresse un peu. On se demande toujours si on va réussir à se faire bien voir, et à s'intégrer. Est-ce que je vais me faire de vraies amies, dans ce lycée?

Je rapproche la situation à mon arrivée dans mon lycée Irlandais. Sauf que là, s'intégrer, c'était crucial. Et beaucoup plus dur, vu que je ne parlais pas bien la langue. J'avais mis quelques jours à m'intégrer, et plusieurs mois à me faire de vrais amies.
Mais ici, je n'ai pas les mêmes attentes. J'espère rencontrer des gens avec qui je m'entendrais vraiment, mais si ça ne se passe pas bien, tant pis. Tant que l'ambiance est supportable, ça m'ira. Je n'ai pas "besoin" d'amis, ni de contacts.

Mais pourquoi négativer. Il n'y a aucune raison que ça ne se passe pas pour le mieux. J'ai assez hâte, pour être honnête. Parce que j'adore tout ce qui est relationnel. C'est un nouveau challenge. Et là bas, ce qui va forcément me plaire, c'est que ce seront des gens qui viennent de partout dans le monde, et qui ont tous des histoires différentes.
Ca devrait être chouette.

Je stresse aussi pour ce qui est purement scolaire. Enchaîner un cours de français et un cours d'anglais, je vais peut-être avoir du mal. Bon, c'est vrai, j'ai été prise à l'interview, ça veut dire quelque chose. Mais à cette époque, j'avais mes copines irlandaises à la maison et je revenais tout juste d'Irlande. Donc mon niveau d'anglais était à son maximum : je pensais en anglais tout le temps.

Plus ça va, plus je perds. Ce n'est pas que je ne me souviens pas, parce que ça me revient très vite. Mais je me sens moins à l'aise dans la langue. Je parle toujours très bien, mais je sens que mes connaissances sont prêtes à s'envoler pour certaines, s'empoussiérer pour d'autres. Et ça fait peur. Le cerveau humain est-il si faible que cela?

C'est un des bons côté de ce lycée : ça me fera pratiquer l'anglais tous les jours. Mais si est-ce que 7h par semaine de cours, ça sera suffisant? Les autres, la plupart, ils parlent anglais chez eux.

Tout le monde me dit que je suis géniale, qu'il ne faut pas que je m'inquiète, que tout se passera bien, "bien sûr". Comme si c'était évident. Ma réussite est devenue une évidence pour tout le monde.

J'ai effectivement l'impression que ça ira. Que si il faut que je bosse, je bosserais, mais que je garderai le niveau. Surtout que dans les autres matières, je n’aurais pas grand chose à faire. Que ça encore, ça sera un challenge, et que j'en profiterai pour vraiment progresser. Mais quand même.

En tout les cas je verrais bien, et d'ailleurs ne croyez pas que je sois paniquée : je réfléchis, c'est tout. C'est bon de réfléchir, après 3 semaines de bulle... Mais la bulle, c'était quand même plus agréable.

Une nouvelle phase de ma vie commence. Espérons qu'elle soit aussi belle que celle d'avant.

(tu vois Hed, si TES lecteurs ont le droit aux félicitations du juri quand ils ont lu ton mini article, les miens ont le droit à quoi?? Leur poids en chocolat??)