un bout de réflexion
nos sentiments et reflexions au jour le jour
Discussions actives avec dernier commentaire
Le Conseil de classe
--> récit d'une bataille épique en collaboration avec les archives svetiennes
L'après midi tombait, la lutte était ardente et noire
On avait l'offensive et presque la victoire
On tenait l'espagnol acculé contre un bois
Jumelles à la main on entrevoyait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille
Et parfois le plafond, sombre comme le mal
Soudain joyeux nous dîmes "R...", non c'était Duval.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme
La mêléeen hurlant grandit comme une flamme.
La batterie anglaise écrasa nos carrés,
La table, où frissonnaient nos cahiers déchirés
Ne fut plus, dans le cris des élèves qu'on égorge
Qu'un gouffre flamboyant, rouge comme une forge.
Yeux des Délégués aux panaches énormes,
Où l'on entrevoyait des blessures difformes!
Carnage affreux, Boucherie héroïque! Inquiet
Nous sentîmesque la bataille entre nos mains pliait.
Derrière un tabouret Drogou était placé
Espoir suprême et suprême pensée.
"Allons faites donner les certificats"
Et nous, dragons que Rome eût prise pour légionnaire
Philosophes, linguistes qui traînaient des tonnerres,
Portant Kafka ou Chrétien de Troyes,
Tous, fan de Nietzsche ou bien de Spinoza,
Comprenant qu'ils allainet se faire trucider en cette fête
Se saluèent eux-mêmes debout dans la tempête,
Puis, à pas lent, musique en tête sans frayeur
Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
Les littéraires entrèrent dans la fournaise.
Et l'on voyait, l'un après l'autre, en cet horrible gouffre,
Sous ces bouches crachant des jets de souffre,
Fondre ces régiments de granit et d'acier
Comme fond une cire au souffle d'un brasier.
Ils allaient, l'honneur au bras, fiers, graves, stoïques
Pas un ne recule, dormons morts héroïques.
Une semaine a passé, et ce coin de la terre
Berthelot, ce lycée funèbre et solitaire
Cet endroit sinistre où se mêla tant de néants
Tremble encore d'avoir vu la fuite des géants
Il faisait chaud, on était battu par sa conquête
Pour la première fois, les L baissaient la tête.
On avait l'offensive et presque la victoire
On tenait l'espagnol acculé contre un bois
Jumelles à la main on entrevoyait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille
Et parfois le plafond, sombre comme le mal
Soudain joyeux nous dîmes "R...", non c'était Duval.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme
La mêléeen hurlant grandit comme une flamme.
La batterie anglaise écrasa nos carrés,
La table, où frissonnaient nos cahiers déchirés
Ne fut plus, dans le cris des élèves qu'on égorge
Qu'un gouffre flamboyant, rouge comme une forge.
Yeux des Délégués aux panaches énormes,
Où l'on entrevoyait des blessures difformes!
Carnage affreux, Boucherie héroïque! Inquiet
Nous sentîmesque la bataille entre nos mains pliait.
Derrière un tabouret Drogou était placé
Espoir suprême et suprême pensée.
"Allons faites donner les certificats"
Et nous, dragons que Rome eût prise pour légionnaire
Philosophes, linguistes qui traînaient des tonnerres,
Portant Kafka ou Chrétien de Troyes,
Tous, fan de Nietzsche ou bien de Spinoza,
Comprenant qu'ils allainet se faire trucider en cette fête
Se saluèent eux-mêmes debout dans la tempête,
Puis, à pas lent, musique en tête sans frayeur
Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
Les littéraires entrèrent dans la fournaise.
Et l'on voyait, l'un après l'autre, en cet horrible gouffre,
Sous ces bouches crachant des jets de souffre,
Fondre ces régiments de granit et d'acier
Comme fond une cire au souffle d'un brasier.
Ils allaient, l'honneur au bras, fiers, graves, stoïques
Pas un ne recule, dormons morts héroïques.
Une semaine a passé, et ce coin de la terre
Berthelot, ce lycée funèbre et solitaire
Cet endroit sinistre où se mêla tant de néants
Tremble encore d'avoir vu la fuite des géants
Il faisait chaud, on était battu par sa conquête
Pour la première fois, les L baissaient la tête.
Ecrit par BouddhaStorm, le Mardi 7 Juin 2005, 10:12 dans la rubrique BouddhaStorm.
Commentaires :
Re: Re:
argl ok !!!!!!!!!!
Je savais pas. On apprend qqchose tous les jours! Et ca peut t'en rajouter combien de points?
Je savais pas. On apprend qqchose tous les jours! Et ca peut t'en rajouter combien de points?
Version XML - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.
Indrea
Bravo sinon :)