un bout de réflexion

Je me suis rendue compte d'un truc.
 « Notre société est merdique » « plus ça va plus les humains sont cons » « vu comme on progresse je crains l'avenir ». Quand ça vient de la bouche des générations du dessus, ça peut se comprendre : il paraît qu'on a toujours peur des changements de société quand on est bien habitués à la sienne.
Mais leurs discours doivent être bien convaincants car notre génération à nous considère comme totalement normal et logique de ne pas aimer la société. C'est presque comme si les jeunes avaient peur de l'avenir...

On a vu Fahrenheit 451 au ciné-club du collège hier. Ensuite il y avait un semblant de débat. Nos profs, qui menaient la discussion, nous amenaient à penser aux défauts de la société, et à ce qu'elle pouvait devenir « d'encore pire ». Les élèves, d'une manière générale, approuvaient. Et j'y ai réfléchis un peu. En quoi la société serait elle pire qu'avant??

Nos profs disaient que tout était fait pour que les gens soient répertoriés, uniformisés. Ils donnaient comme exemple la publicité qui nous fait du bourrage de crâne, et la mode qui veut qu'on pense/soit tous pareils. Certes. Mais c'est sans doute le rôle même d'une société, de former des hommes à son goût... Et ça a toujours été comme ça. Quant à la liberté de penser, on peut se poser la question sous un autre angle : bien sûr, on se fait tous un peu avoir sur des trucs comme les pubs, parfois par la désinformation... Mais dans les grandes lignes? Dans les grandes lignes tout est fait pour qu'on acquière un sens critique, toute l'éducation tourne autour de ça, et obéir bêtement est mal vu : on est formés et encouragés à penser à deux fois à toute la propagande que cette même société nous impose. Je pourrais aussi ajouter qu'on a de plus en plus accès à l'information.
En bref, je n'ai pas l'impression, mais c'est peut-être de la pure naïveté, que j'aurais plus réfléchi si j'avais vécu 50 ans plus tôt.

Quand à la mode, c'est encore autre chose. Comme ils l'ont d'ailleurs admis, elle ne date pas d'hier. Et je ne crois pas qu'on doive toujours la considérer comme négative. Je ne crois pas non plus qu'elle pousse à faire penser tout le monde pareil.
Mais bon j'ai fait toute une dissertation là dessus et je ne vais pas recommencer. D'ailleurs, pour cette dissertation, presque tous les élèves qui ne suivent pas exactement la mode ont préféré se ranger "contre" le phénomène. C’est à la fois prévisible et étonnant...

On nous a dit aussi que notre époque allait de plus en plus vers l'artificiel. Exemple éternel, Internet, MSN... Les relations entre les gens seraient de plus en plus superficielles. Avant, les traditions enfermaient les gens dans des relations toutes faites, toutes banalisées. Maintenant on a sans doute beaucoup plus le choix. On le prend, ou on ne le prend pas. Internet procure des relations virtuelles. Mais est-ce que, parce qu'on a des relations artificielles, nos rapports réels le sont plus?? Prendre Internet comme "aide à la communication" lorsqu’on n’ose pas dire les choses en face est assez nul, j'en conviens.
On vit dans un monde encore très très hypocrite et basé sur les apparences. Mais d'une manière générale, on a quand même tendance à s'efforcer de faire évoluer ça, non?

Si on considère les guerres, les barbaries, la violence, on n’a pas tellement évolué, bien que le monde fasse quand même des efforts pour les limiter. L'ONU, les ONG, l'UE... Plutôt positif et prometteur, mais on ne pourra pas changer l'Homme.
D'ailleurs, on va vers un monde de moins en moins inégalitaire, mais j'arrive là dans un discours beaucoup trop général... Et il y a encore bien du chemin à faire.


Tout ça pour remettre les choses au clair dans ma tête et affirmer que je n'ai pas peur de l'avenir. Je ne veux pas tomber dans l'optimisme primaire, et il y a beaucoup de choses insupportables dans notre monde actuel. Mais ce sont surtout des héritages du passé, qu'on a comme devoir et comme but de faire évoluer. Pourquoi être négatif?

J'ai cherché à faire comprendre cet avis hier mais c'était trop confus pour pouvoir être réellement un argument. Maintenant, c'est bon.