un bout de réflexion

Aujourd'hui, je suis allée voir le film "Moi, Toi et les autres". Je vous le reconseille vivement, c'est exactement le genre de films que j'aime : léger, frais, réfléchi, faisant reflechir, et qui vous laisse avec une impression sublime que la vie est belle, une envie de marcher tout doucement et de regarder passivement le monde autour de vous, de ne plus vous prendre la tête, d'aimer et d'être nostalgique.

Je me sens bien, mais étrange.

Je suis allée au cinéma avec Pierre, un copain que je me suis fait à mon lycée. On était seulement tous les deux parce qu'on a pas réussi à motiver qui que ce soit d'autre, et c'était assez marrant parce que je sentais que même si ça ne dérangait ni l'un ni l'autre de nous retrouver à deux, il était quand même un peu gêné par la situation, et le cliché du "ciné à deux".
Moi je me suis contentée de me moquer de lui gentilment, parce que vraiment, Pierre, c'est un super copain. Je parle de tout avec lui, mais je ne pourrais franchement pas m'imaginer sortir avec lui, et puis même, il n'y a pas d'ambiguités entre nous. Sa meilleure amie est une super pote à moi aussi, donc c'est assez naturel qu'on s'aime bien.

Je suis d'une humeur extremement bizarre, un mélange de beaucoup de choses, entre autre de la nostalgie, de la sensualité, du silence.

Hier soir, en 5 minutes il a été décidé que je verrais Mathieux (nom codé, vous aurez compris), l'autre type dont je parlais plus tôt, avec lequel j'ai toujours eu une relation un peu bizarre. Je l'ai vu avec plein d'autres personnes, et ça faisait longtemps qu'on avait pas parlé.
J'avais fait la résolution de laisser tomber avec lui, c'est trop compliqué, ça n'avance pas et ça ne mène à rien.
Je l'ai vu, et il a été sympa, presque dragueur, avec moi. Je me suis dit, pour la ennième fois, que vraiment, j'aimais beaucoup ce mec. Mais maintenant, je le connais mieux.
Et je peux le dire haut et fort : c'est fini. Il restera peut-être un vague rêve d'ado, mais je n'espere plus rien, et d'ailleurs je ne veux plus rien. Je crois que ça vaut mieux.

J'avais perdu l'habitude d'être entourée de tant de mecs. En Irlande, j'étais dans une école de filles, et même si j'ai vu des mecs, c'était plutôt rare, et ils étaient plus distants.
Maintenant, il y a mes anciens copains que j'ai completement retrouvé, voir plus, et il y a tous les mecs dans ma classe, avec lesquels je m'entends vraiment bien, et puis tous ceux dans le lycée d'une manière générale, tous les gens que je rencontre chaque jour.

Pour la première fois de ma vie, les garçons me donnent l'impression de les interesser. C'est marrant, mais ça ne m'était jamais arrivé avant : j'ai le sentiment d'avoir plutôt la cotte. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Situation intéressante.

Du coup, j'ai le sentiment d'être arrivée dans la phase "mecs" de ma vie. La phase typique d'une ado de 16 ans, vraiment. Ce qui est amusant, c'est que je garde un regard critique sur moi-même, j'ai comme l'impression de m'observer de loin, de m'amuser de mes propres actions et de m'intéresser à la façon dont les choses vont tourner.
Pourtant, je crois que je vais y aller sans me poser de questions. Parce qu'apres tout, vivre, c'est ça aussi.

Je ne sais pas trop ce que je pense des relations amoureuses, je ne sais pas trop ce que je veux, ni ce que je devrais faire. Qu'importe.

Il y a un type en particulier que j'aime beaucoup. Et qui m'aime beaucoup. Mais j'y vais doucement quand même, je le laisse mariner un peu et groncher "les filles, vraiment, c'est compliqué". Parce qu'il est dans ma classe, parce que mine de rien, je suis nouvelle, et que je ne veux pas faire de conneries. Et parce que c'est plus sain comme ça.

Histoire à suivre.
Mais qu'est-ce qu'on s'en fout en fait?? ...