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La tulipe après l'hiver
--> ou le soleil après la pluie et l'orage
Parfois, il faut traverser des crises pour avancer. Parfois il faut pousser à bout, toucher le fond, désespérer, hurler, pleurer, et ensuite, et seulement ensuite,on peut recommencer notre chemin de petit bonhomme dans la sérénité et la bonne humeur.
Je crois avoir vécu la première grosse crise de ma vie d'ado le week-end dernier.
Je ne pensais pas qu'il m'était possible d'autant pleurer en une seule journée. Je ne crois pas que je m'étais déjà senti aussi mal auparavant.
J'ai pleuré tout ce qui était dur, tout ce qui était beau, tout ce qui m'avait frustré, angoissé, ennuyé. Tout. Et en même temps, j'avais mal, j'avais profondément et sincèrement mal. C'est un sentiment que j'ai en fait assez rarement eu l'occasion de ressentir. Il arrive souvent d'être blessé, déçu, mais de souffrir réellement, c'est rare chez moi.
Les circonstances en final sont relativement peu importantes, mais je les résume quand même : après 6h d'insomnie, j'ai annoncé à Clément à 8h du matin qu'il fallait qu'on arrête de se voir pendant un moment, car je tenais trop à lui et la situation n'était plus tenable pour moi. Décision difficile à prendre. Réaction difficile à recevoir aussi : "la porte est grande ouverte, tu me déçois, salut, sans regrets". Je ne suis pas suffisemment naïve pour la croire sincère, mais j'étais suffisement perdue pour en souffrir. Clément était embêté que je parte. Il était en même temps en colère, vexé que je résiste à sa manipulation : tout marchait parfaitement, il avait réussi à me rendre amoureuse, le départ n'était pas prévu dans ses plans. Et puis, il était confiant, comme toujours, il savait que je reviendrais, et il a donc encore une fois choisi d'être dûr, pour mieux profiter, et pour me mettre dans la situation de celle qui a tord et qui doit s'excuser - ce qui entre nous n'est absolument pas grave, mon amour propre ne me l'interdisant pas.
A 8h30 dans le froid glacial sans avoir dormi une seule minute, je suis rentrée chez moi dans un état désastreux. J'ai passé la journée à m'appitoyer sur mon propre sort, et opérer à une remise en question qui a révolutionné mon cerveau.
Les deux jours suivants ont été tristes, profondément tristes, mais beaucoup plus sensés. J'ai réussi petit à petit à remettre de l'ordre dans mon esprit, à remettre à leurs places les illusions de l'amour et à reconsidérer ses réalités. J'ai recontacté Clément, je suis retournée le voir, plus indépendante, plus sereine, plus moi-même en final.
Et maintenant, la tulipe après l'hiver, je me sens bien. J'ai réussi à remettre de l'ordre là ou une escalade instable commençait à se bâtir. J'ai fait un retour aux source, que j'ignore completement maintenant, d'ailleurs. Bizarre d'imaginer qu'il y a seulement une semaine j'étais dans le flou et la douleur qui allaient précéder un orage remarquable.
Maintenant je me pose moins de questions et surtout, j'arrête de délirer. Parce que l'amour , s'il n'est pas une complète illusions, est au moins source de beaucoup de délire émotionnel.
Avec Clément tout va parfaitement. J'ai regagné mon indépendance émotionnelle et bien que cela l'agace, on est maintenant à égalité et c'est beaucoup plus intéressant. Bien sûr que je l'aime. Mais la semaine dernière, ce n'était pas de l'amour, c'était du délire, de la folie, on peut appeller ça comme on veut. Ce qui est sûr, c'est que ça n'était pas sain.
Je ne doute pas que j'y reviendrai, que Clément me fera encore beaucoup de mal.
Mais combien de bien? De bons moments, de douceur, d'expérience, de vie? J'accèpte la souffrance car elle vient de moi, et non de lui. Car elle ne me détruit pas et qu'elle m'aide au contraire.
1) Je suis une indépendantiste. Il est très difficile d'apprendre à aimer. Il est très difficile d'accepter d'aimer.
2) Je préfère affronter les problèmes, quitte à m'y noyer plutôt que les fuire.
3) Dans le n'importe quoi général, j'aime les émotions. En prenant du recul, pleurer d'amour, quand on peut se le permettre, c'est beau.
Je crois avoir vécu la première grosse crise de ma vie d'ado le week-end dernier.
Je ne pensais pas qu'il m'était possible d'autant pleurer en une seule journée. Je ne crois pas que je m'étais déjà senti aussi mal auparavant.
J'ai pleuré tout ce qui était dur, tout ce qui était beau, tout ce qui m'avait frustré, angoissé, ennuyé. Tout. Et en même temps, j'avais mal, j'avais profondément et sincèrement mal. C'est un sentiment que j'ai en fait assez rarement eu l'occasion de ressentir. Il arrive souvent d'être blessé, déçu, mais de souffrir réellement, c'est rare chez moi.
Les circonstances en final sont relativement peu importantes, mais je les résume quand même : après 6h d'insomnie, j'ai annoncé à Clément à 8h du matin qu'il fallait qu'on arrête de se voir pendant un moment, car je tenais trop à lui et la situation n'était plus tenable pour moi. Décision difficile à prendre. Réaction difficile à recevoir aussi : "la porte est grande ouverte, tu me déçois, salut, sans regrets". Je ne suis pas suffisemment naïve pour la croire sincère, mais j'étais suffisement perdue pour en souffrir. Clément était embêté que je parte. Il était en même temps en colère, vexé que je résiste à sa manipulation : tout marchait parfaitement, il avait réussi à me rendre amoureuse, le départ n'était pas prévu dans ses plans. Et puis, il était confiant, comme toujours, il savait que je reviendrais, et il a donc encore une fois choisi d'être dûr, pour mieux profiter, et pour me mettre dans la situation de celle qui a tord et qui doit s'excuser - ce qui entre nous n'est absolument pas grave, mon amour propre ne me l'interdisant pas.
A 8h30 dans le froid glacial sans avoir dormi une seule minute, je suis rentrée chez moi dans un état désastreux. J'ai passé la journée à m'appitoyer sur mon propre sort, et opérer à une remise en question qui a révolutionné mon cerveau.
Les deux jours suivants ont été tristes, profondément tristes, mais beaucoup plus sensés. J'ai réussi petit à petit à remettre de l'ordre dans mon esprit, à remettre à leurs places les illusions de l'amour et à reconsidérer ses réalités. J'ai recontacté Clément, je suis retournée le voir, plus indépendante, plus sereine, plus moi-même en final.
Et maintenant, la tulipe après l'hiver, je me sens bien. J'ai réussi à remettre de l'ordre là ou une escalade instable commençait à se bâtir. J'ai fait un retour aux source, que j'ignore completement maintenant, d'ailleurs. Bizarre d'imaginer qu'il y a seulement une semaine j'étais dans le flou et la douleur qui allaient précéder un orage remarquable.
Maintenant je me pose moins de questions et surtout, j'arrête de délirer. Parce que l'amour , s'il n'est pas une complète illusions, est au moins source de beaucoup de délire émotionnel.
Avec Clément tout va parfaitement. J'ai regagné mon indépendance émotionnelle et bien que cela l'agace, on est maintenant à égalité et c'est beaucoup plus intéressant. Bien sûr que je l'aime. Mais la semaine dernière, ce n'était pas de l'amour, c'était du délire, de la folie, on peut appeller ça comme on veut. Ce qui est sûr, c'est que ça n'était pas sain.
Je ne doute pas que j'y reviendrai, que Clément me fera encore beaucoup de mal.
Mais combien de bien? De bons moments, de douceur, d'expérience, de vie? J'accèpte la souffrance car elle vient de moi, et non de lui. Car elle ne me détruit pas et qu'elle m'aide au contraire.
1) Je suis une indépendantiste. Il est très difficile d'apprendre à aimer. Il est très difficile d'accepter d'aimer.
2) Je préfère affronter les problèmes, quitte à m'y noyer plutôt que les fuire.
3) Dans le n'importe quoi général, j'aime les émotions. En prenant du recul, pleurer d'amour, quand on peut se le permettre, c'est beau.
Commentaires :
je n'ai pas l'impression que tu t'es battu contre quiconque, sauf toi meme.
Tu as eu peur.
Tu sais, parfois, c'est bien d'avoir quelqu'un qu'on aime.
Egalité? oui mais combien de temps.
Acceptes parfois de ne pas etre la plus forte, tu verras ca ira mieux;)
Je remarque que en tout cas, lui a bien joué de bout en bout.
Chapeau.
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DE
Oulah...
Bordel, que tout cela est compliqué...
Mais si tu t'y retrouves et qu'au final, tout va bien : c'est merveilleux, "c'est souper !!!"