un bout de réflexion

Je ne sais pas ou commencer.

Je pars dans 2 jours. Je rentre chez moi a Paris apres plus de 9 mois en Irlande... Dans ma tête, des sentiments contraires se querellent. Je ne sais pas si je suis contente, dégoutée, stressée ou surexcitée a l'idee de rentrer...

J'adore cet endroit. J'y ai de vraies, supers amies, des amies comme on ne s'en fait pas des centaines. J'y ai une routine, une vie en fait. Ma vie irlandaise.

J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de conséquent. Comme une réussite personnelle. J'ai réussi à partir de chez moi, arriver dans un nouveau pays, gérer une nouvelle langue, une nouvelle famille, une nouvelle culture et une nouvelle école... J'ai reussi à me faire des amies et à parfaitement m'integrer partout. Et je n'ai même pas trouver ca "ultra dur" : j'ai toujours aimé faire ce genre de choses.  

J'ai appris beaucoup de choses, sur les autres et surtout sur moi. J'ai beaucoup plus confiance en moi-même, je trouve ca de plus en plus facile de rencontrer et parler aux gens.
Je me suis rendu compte que je suis quelqu'un de sociable mais solitaire a la fois : je ne depends de personne, emotionnellement en tout cas.

Quitter ma famille ne m'a pas tellement posé de problemes. Et même mes amis, en France et ici : il y a des gens que j'aime plus que tout, mais je sais que je suis indépendante.
Quoi qu'il arrive je sais que je peux compter sur moi-même. Et c'est une impression nouvelle et tres agréable : ca me donne une liberté d'enfer.

Le truc c'est que j'ai vraiment envie de rentrer. Depuis que je suis revenue a Pâques, j'avais envie que le temps passe vite, même si ici tout a été de plus en plus genial.
Et je sais que l'été sera super.

Pourtant, c'est dur. Des que je fais quelques choses ces jours ci, c'est avec un arriere-gout melancolique : la danse des "derniere fois".

Ces derniers jours, j'ai fait des tats de trucs et ca a été bien sympa. Mais depuis hier, j'ai commencé a faire mes valises et je suis de mauvaise humeur. Ou plus silencieuse et dans mes pensées que d'habitude, en tout cas : tout le monde me le fait remarquer. Faire ses valises, c'est déprimant.

Je suis triste, mais je suis contente. Je n'ai pas de sentiment précis : je suis juste émue, dans le sens propre du terme. Dans deux jours, je vais vivre un changement. C'est la fin d'une phase de ma vie et le debut d'une autre.

C'est toujours un peu dur, mais c'est quelque chose de positif.