un bout de réflexion

Parlons, parlons, puisque c'est ce que j'ai envie de faire. Ca ne sert à rien, ça ne résoud rien, ça prend du temps, ça prend de la place, ça m'énerve même desfois. Mais bon, c'est ce que j'ai envie de faire, avoir créé un joueb m'y encourrage, et je suis contente de me relire après un certain temps. Alors merde quoi, allons-y.

Je suis pariculièrement irritée aujourd'hui. Ne me demandez pas pourquoi, c'est un problème généralisé, qui n'en est pas un d'ailleurs, parce que dans le fond, je me sens relativement de bonne humeur - dans le fond j'ai dis. Par contre, qu'est-ce que je peux renvoyer chier les gens... Qu'est-ce que ça peut faire du bien aussi...

Cet énervement s'est exprimé pour la première fois dans la journée lorsque ma prof d'allemand, à laquelle certains se pleignaient de l'excès de devoirs, nous a dit : "écoutez, ça n'est pas de ma faute si on a un programme à rattrapper. Pleignez-vous à ceux qui ont fait tous les blocages, il fallait y penser à ce moment là!". Un con de répondre "c'est pas de ma faute Madame"! (je dis un con, parce qu'il faisait partie de ceux à adorer les blocages pour la bonne raison que ça lui évitait d'aller en cours). "Ceux qui sont responsables se reconnaissent", elle répond, en me regardant droit dans les yeux histoire de voir si j'ai entendu.

Je me suis levée, je l'ai regardée, presque hautainement, je lui ai fait sentir que je savais ce que je faisais. Elle a froncé les sourciles, étonnées. "Madame, vous estimez qu'une poignée de vos cours d'allemand vallent la peine d'accepter n'importe quoi de la part du gouvernement, je peux le concevoir. Mais au moins, reconnaissez que les blocages n'ont pas été inutiles comme vous nous le rappelier sans-cesse à l'époque. Pour certains d'entre nous, s'activer pour faire changer notre societé et empêcher le pire de lui arriver est plus important que de s'obliger à stagner dans une routine qui ne rime à rien".

Non, ça n'est pas vrai, je n'ai pas dit ça. Je recommence. J'ai soutenu son regard, j'ai levé les yeux au ciel, et j'ai dis "vraiment, ces jeunes... Ils croient changer le monde en balayant une réforme futile. En fait, peut-être qu'ils ne le croient même pas, mais l'excuse est bonne. Ils ralent contre la précarité?? Mais regardez-les! Regardez leurs relations amoureuses : ils se prennent à l'essai, quelques semaines, quelques mois, puis ils se jettent si tout n'est pas parfait. Et ils osent raler quand les employeurs font pareil!!".

Ca n'est pas vrai non plus, mais cette idée me fait rire. Non, vous savez ce que j'ai fait? J'ai réfléchi 2 secondes en soutenant son regard, et j'ai explosé de rire. Le genre de rire qui a compris qu'il vallait mieux rire qu'essayer de changer quoi que ce soit à une mentalité bloquée. A quoi bon, je vous le demande? 

Depuis, je cherche la confrontation. Frustrée de ne pas pleinement la trouver, à vrai dire.

Plus qu'un mois de cours. Encore un mois de cours. J'ai un peu du mal... Je pensais m'y être remise, mais en fait dans le fond, je ne suis pas vraiment dans la logique des cours. Est-ce que je l'ai déjà été totalement, là est la question.

Bon en fait cet article était inutile-né. Donc j'arrête là, je suis sûre qu'il y a mieux à faire. Je n'arrête pas de me pleindre que je n'ai pas de temps... Il faudrait que je commence à songer à le prendre. Mais c'est un autre débat.