un bout de réflexion

Ah la la... Ces conseils de classe...

Je suis arrivée avec mes arguments tout prêts, après avoir bien réfléchi sur ce qu'il fallait dire sur chaque personne, et ce prenant en compte ce qu'elle veut, ce que les profs sont sensés dire et ce que je trouve réaliste.

Et puis je n'ai pas eu de frustrations. Presque pas. Quand j'avais quelque chose à dire je l'ai dis, et d'une manière générale je suis d'accord avec les décisions qui ont été prises. En tant que moi et en tant que déléguée. Je ne crois pas qu'on aurait pu mieux faire.

Même si l'avis du délégué n'est pas très important, je me suis quand même sentie utile. Quand ils hésitent, quand ils ne savent pas... Pouvoir dire quelque chose de sensé, de vrai (car oui, je ne suis peut-être pas une "gentille" déléguée mais je refuse de sortir des mensonges pour faire "passer" quelqu'un si je sais qu'il se rétamera l'année d'après...) qui peut faire basculer la décision, ou au moins les informer.

C'est un moment de complicité avec les profs, d'une manière générale. On est dans une situation où ils sont vraiment prêts à nous écouter, ils ont presque envie qu'on les éclaire sur le comportement de telle ou telle personne. Juste à côté de nous, notre prof d'art plastique avec qui je m'entends très bien nous faisait de temps en temps des petites remarques très cyniques (dans son genre, quoi) surtout envers deux profs qu'elle ne peut pas blairer... De l'autre côté, les deux "jeunes" de l'équipe, qui s'entre-draguent en permanence je crois, se marraient plutôt, et avec nous parfois.

En fait c'est bizarre parce qu'il y a toujours une ambiance très détendue. Parfois les profs ne sont pas d'accord et ils prennent donc le temps de réfléchir, de demander "et en maths, ça va comment?"... Enfin je dis ça mais il y a certains profs de ma classe qui sont assez insupportables. Mais, en conseil, ça va.

Petite anecdote. On passe à la derniere fille de l'alphabet. Excellente. La prof principale, qui est TOUJOURS dans les extreme, s'extasie encore plus que les autres. "vous voyez, je trouve que dans cette classe, ils sont bons mais il n'y en a aucun qui TRAVAILLE vraiment. Sauf elle." Nos deux jeunes prof se marrent un peu de tant de grands mots, et ma prof d'anglais me regarde bien fixement, sourie d'un sourire plutôt sadique et dit "mais si, il y a Alice aussi!" (moi, bien sûr).

Par contre, il y a vraiment quelque chose qui m'a mis sur les nerfs. Une fille de ma classe, du genre qui travaille plutôt sérieusement mais se donne un peu des allures de rebelles, redouble cette année. C'est elle qui a demandé le redoublement parce que depuis la 6e elle baisse petit à petit et qu'elle a vraiment besoin de reprendre tout ça. Et son père, qui est parent délégué (malheureusement) me demande "pour Charlyne, ils ont dit quoi exactement?" (il était arrivé en retard et n'était pas là au tour de sa fille). Je lui répète approximativement, cherchant à montrer le côté positif des choses. La prof d'anglais, derrière, m'approuve. Et il lui dit "ah mais c'est une sale gamine, de toute façon. Elle pourrait avoir des bons résultats, c'est juste qu'elle ne veut pas travailler. Une salle gamine." Je suis partie en lui disant "si vous le prenez comme ça, ça va pas l'aider".

Je trouve ça vraiment... dégueulasse. Avoir des parents comme ça c'est abominable. Des parents qui en surface paraissent s'occuper très bien de leurs enfants, mais qui les détruisent par derrière.

Bref.